Depuis 2017, Alexandra Kahn dirige, avec passion, la seule chocolaterie artisanale du pays : Genaveh. Jamais rassasiée, la jeune femme fourmille d’idées et ne cesse de présenter des nouveautés pour satisfaire ses nombreux clients fidèles. Tout récemment, la marque a ouvert une boutique, au style épuré, en plein centre-ville. Une ouverture qui vient récompenser le travail fourni par Alexandra Kahn et toute son équipe.

Vous venez d’ouvrir un magasin en plein centre-ville, c’est une jolie consécration, qu’avez-vous ressenti à l’ouverture ?

Un sentiment d’accomplissement. C’était un projet que j’avais en tête depuis longtemps mais je ne pensais pas qu’il se concrétiserait aussi tôt. Nous nous sommes beaucoup développés ces dernières années et cette boutique est le premier vrai résultat de ce travail acharné. Nous sommes super heureux, c’est un très joli magasin. Dès l’ouverture, les retours ont été hyper positifs et bienveillants. Ce fut vraiment un bonheur !

Avez-vous d’autres projets d’ouverture en tête ou il est encore trop tôt pour en parler ?

Non, pour l’instant c’est un peu tôt. Je ne sais pas encore. Il en y aura forcément d’autres mais je viens seulement de finir celui-ci. C’était une belle étape. C’est désormais le moment de se poser un peu et de ne pas se précipiter. Nous allons d’abord nous structurer. La société a beaucoup grossi ces quatre dernières années.

Comment entretenez-vous cette envie d’entreprendre qui vous anime ?

J’essaye de réfléchir constamment à de nouveaux projets, de nouvelles idées. C’est inerrant à ma personnalité, je cogite sans cesse pour ne pas tomber dans une routine qui ne me correspond pas. À l’instant T, je vous réponds que je n’ai pas d’autres projets d’ouverture mais je n’arriverai pas à tenir. J’aime être challengée et présenter des nouveautés très régulièrement. Nos clients fidèles viennent chercher des produits qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Il faut donc les satisfaire… Je trouve de l’inspiration un peu partout. J’ai toujours de nouvelles envies. Nous avons énormément de petits projets en cours : des nouveautés produits, des chocolats inédits… J’ai une vision à 2-3 ans de ce que nous allons faire pour les prochaines fêtes.

Vous avez repris la chocolaterie Genaveh après une reconversion, est-ce que vous avez eu peur de ne pas réussir en vous lançant dans l’inconnu ?

Oui, un peu. Mais je pense qu’il ne faut pas avoir trop peur, il faut y aller ! Il ne faut pas se poser de questions parce que si on s’en pose, on ne bouge pas. Mon père m’a immédiatement fait confiance lorsqu’il m’a aidé à reprendre la chocolaterie. Ce fut indispensable. Honnêtement, il est essentiel d’être bien entouré. Je l’ai été et ce fut une immense chance. Et puis, je me suis toujours dit si cela ne marche pas, ce n’est pas dramatique. Il faut tout donner et ne pas trop réfléchir. Sinon cela risque d’être compliqué et paralysant. Années après années, on apprend à gérer ce stress qui est permanent mais que l’on voit différemment au fil du temps.

Quel bilan dressez-vous de vos premières années à la tête de la Chocolaterie Genaveh ?

Un bilan hyper positif ! Nous avons des clients très bienveillants. Cet adjectif résume d’ailleurs nos premières années. Le chocolat est un produit qui fédère vachement les gens, un produit plaisir et bonheur. C’est hyper agréable de travailler dans ce secteur gourmand. Je n’aurais jamais pu imaginer mieux. Je me suis posée pas mal de questions avant de me réorienter vers le sucré et c’est vrai que ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête au début. Aujourd’hui, c’est une évidence ! Les débuts n’ont pas été de tout repos, le rythme fut intense. Mais c’est super, j’ai toujours été bien entourée par ma famille et par mon équipe, sans qui je n’aurais jamais pu faire ce que nous avons accompli. J’ai une chance de fou d’avoir l’équipe que j’ai actuellement. Nos partenaires ont aussi joué le jeu dès le début.

Est-ce que vous estimez que le fait d’être jeune et dynamique a joué en votre faveur ? Et au contraire, est-ce que le fait d’être une femme a été un frein ?

C’était assez drôle au début lorsque j’ai repris la chocolaterie et que je me présentai devant des clients/fournisseurs, ils étaient assez étonnés de mon jeune âge. Évidemment, cela facilite le contact et les échanges d’être dynamique. Ce n’était donc ni atout ni un désavantage. À vrai dire, je n’ai pas rencontré de difficultés particulières en étant une femme. Le chocolat est un milieu majoritairement composé d’hommes, dans le secteur de la production notamment. Personnellement, j’ai choisi d’avoir une équipe féminine.

Que conseillerez-vous à une jeune femme qui souhaite se lancer ?

Si c’est une idée réfléchie que l’on a en tête et que l’on se sent de le faire, il ne faut surtout pas hésiter ! C’est une aventure géniale composée de hauts et de bas mais je vous assure qu’à la fin, on ne retient que les hauts. Le vrai conseil c’est aussi d’être bien entouré : une famille et des amis derrière soi. C’est super important pour tenir les premières années.

Petit plus pour les gourmands 

La boutique, au style épuré, se situe en ville haute au numéro 1 de la rue Philippe II. À l’intérieur, la chocolaterie propose l’ensemble de ses produits phares : des chocolats confectionnés à la main dans l’atelier de Steinfort, pâtes à tartiner et autres douceurs. Et impossible de s’en lasser puisque les collections évoluent au rythme des saisons. Le store dispose d’une terrasse, lieu idéal pour déguster une délicieuse mousse au chocolat ou un frappé au chocolat !