Le 20 août, le Planning Familial de Luxembourg a dévoilé une lettre ouverte adressée aux différents partis politiques luxembourgeois. Son objectif : rappeler que le gouvernement est toujours sourd à leur combat : inclure les protections hygiéniques féminines dans les produits dits de première nécessité, afin qu’elles puissent bénéficier d’un taux de TVA hyper réduit de 3%, contre 17% actuellement.

« Le Planning Familial voit ENCORE et toujours rouge. » C’est ainsi que débute cette lettre qui rappelle les deux années de combat qu’il vient de mener. Mais force est de constaté que les pétitions électroniques sur le site de la Chambre des Députés, les prises de position dans la presse, campagne vidéo #NoTaxTampon n’ont pas eu les conséquences espérées. Aussi, le Planning Familial entend bien continuer sa lutte et profite donc du contexte de campagne électorale en vue des élections législatives d’octobre prochain, afin de monter à nouveau au créneau et de rappeler le non fondé de cette taxation « Avoir ses règles n’est pas une option, ce n’est pas un luxe, ce n’est pas une honte non plus », clame-t-il dans son communiqué.

À ce titre, le Planning Familial invite les partis à regarder du côté de nos voisins – la France et la Belgique – afin de classer les protections hygiéniques féminines dans les produits de première nécessité, tout en rappelant, à juste titre qu’il « existe un taux super réduit de TVA de 3% qui s’applique aux produits de première nécessité tels que l’eau, les denrées alimentaires, les médicaments ou encore les préservatifs. » Avant de souligner, non sans une pointe d’ironie non dissimulée que « les sodas, les produits alimentaires pour animaux, les livres ou encore les journaux bénéficient de ce taux de 3% ».

Si pour l’heure aucune mesure concrète n’est en prévision, les partis LSAP et Dei Greng ont déclaré plancher sur ce dossier. Patience semble donc une fois de plus être la mère de toutes les vertus…