L’état de bonheur est une notion très subjective et difficile à évaluer dans le temps. Pour autant, une étude du Statec, publiée début mai, s’est attachée à mesurer le niveau de satisfaction, en fonction de l’âge. Et si le Grand-Duché peut se vanter d’appartenir au cercle très fermé des pays où le niveau de richesses par habitant est des plus importants, il semblerait que cela ne suffise pas à rendre les Luxembourgeois heureux.

En 2016, le taux de satisfaction de la vie au Grand-Duché était de 7.5/10. Les adultes interrogés déclaraient alors un score moyen de 6.8 quant à la satisfaction du temps passé aux activités qu’ils aiment ; et un score de 5.7 quant à la confiance accordée aux autres. S’attachant à démontrer si le taux de satisfaction dépend de l’âge, l’étude met d’abord en lumière que ce taux fluctue au niveau de la vie.

Ainsi, les tranches d’âges se déclarant les plus heureuses seraient les 16-29 ans et les 65-74 ans. Passé cet âge, l’étude souligne que le taux de satisfaction va en décroissant, notamment en raison des soucis de santé que ces personnes peuvent connaître.

Quant au point commun entre ces deux tranches d’âges, pourtant très éloignées plus que l’autre, il s’explique du fait que les plus jeunes et les seniors disposent de davantage de temps libre, qu’ils peuvent investir dans les loisirs ou à exercer des activités qu’ils aiment. Entre les deux, la notion de bonheur semble plus délicate, car, comme le précise le Statec, « c’est à ces âges que les personnes ont des enfants jeunes auxquels elles consacrent beaucoup de temps. À ces âges, il n’y aurait donc pas de facto un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, ce qui a une influence négative sur la satisfaction de la vie. »

Quant à la question des revenus, si elle entre clairement en considération dans le taux de satisfaction, ce sont les 35-64 ans – soit la partie la plus ‘active’ de la population – qui place ce critère en tête de liste.

Ainsi, au regard de cette étude, il est important de mettre en lumière que si l’argent contribue au bonheur, il ne lui suffit pas, et que cette notion – vraiment très subjective – tient davantage dans un équilibre entre vie privée et professionnelle et dans la qualité du temps passé, que ce soit au travail ou en privé.