Luxembourg, un pays de fines gueules ? Évidemment ! Si l’on avait fort peu de doutes sur la question, le Comité Interprofessionnel du Champagne nous le confirme : au Grand-Duché, on aime bien manger et bien boire.

Avec 0.92 bouteille de champagne par habitant et par an, le pays peut se vanter de conserver sa place prestigieuse de premier marché d’exportation. Une réputation, corroborée par sa propre production de vins effervescents, dont on estime la consommation à trois bouteilles par an et par habitant.

Mais, si les Luxembourgeois aiment les bulles, ils sont encore plus friands de qualité, comme le souligne Grégoire Van den Ostende, directeur du bureau Benelux du Comité Interprofessionnel du champagne en expliquant que les champagnes à plus forte valeur ajoutée ont connu une belle progression cette année, et ce, malgré une baisse généralisée des exportations.

Pour autant, et il faut le souligner : les ventes à l’export ont, pour la première fois, dépassé les ventes en France, en raison notamment d’un intérêt plus grand des États-Unis, de l’Asie ou de l’Australie.

2018, année de toutes les promesses

Mais le Comité du Champagne se frotte déjà les mains au regard des vendanges 2018 qui viennent de s’achever et qui semblent de très bon augure : « précocité, qualité, quantité : les vendanges s’annoncent résolument hors normes. Les grappes étaient nombreuses, d’une qualité parfaite, avec des richesses en sucre et aromatiques bien au-dessus de la moyenne. La qualité des moûts est d’excellent augure pour les futures cuvées. Les dégustations de l’hiver et du printemps prochains confirmeront les espérances d’un millésime exceptionnel. »

Des vendanges annonciatrices de crus d’exception, certes, mais également d’une production abondante qui pourrait combler les lacunes laissées par les vendanges des années précédentes. En effet, les quelque 295 millions de bouteilles produites en 2017 n’étaient pas suffisants pour répondre à la demande mondiale (de 3017 millions de bouteilles), contraignant à puiser dans les réserves qui tendent à diminuer. Les vignerons espèrent donc que les vendanges 2018 pourront permettre de constituer une belle réserve interprofessionnelle afin de faire face aux « éventuels aléas climatiques des années à venir ».

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