La septième cérémonie du Lëtzebuerger Filmpräis se déroulera le vendredi 7 mars 2016, au Grand Théâtre et comptera notamment parmi ses invités des membres de la Lëtzebuerger Filmakademie, pour désigner les lauréats. 

Une période incontournable pour le cinéma et la culture luxembourgeoise.

Une compétition difficile

Depuis la création du Fonds National de Soutien à la Production Audiovisuelle, il y a bientôt 25 ans, la qualité de la production locale est en constante augmentation, comme en témoigne cette édition, la plus riche à ce jour. En lice pour le grand prix du meilleur film luxembourgeois, nous aurons la chance de pouvoir découvrir un thriller d’après-guerre baptisé Eng Nei Zäit, réalisé par Christophe Wagner et produit par Samsa Film, la même équipe qui rafla le prix en 2014. Nous aurons également la possibilité de voir Baby(a)lone, film de Donato Rotunno, retenu aux Oscars 2016, inspirée du roman Amok de Tullio Forgiarini. Autre adaptation littéraire, Les Brigants, un polar contemporain réalisé par Frank Hoffmann et Pol Friedrich von Schiller. Dernière œuvre locale en compétition, Mammerjong, un drame familial signé Jacques Molitor.

Horizons divers

La liste des films nommés pour le prix de la meilleure production est, comme d’habitude, bien plus riche. Cette année, on pourra y trouver des œuvres ayant reçu des critiques élogieuses à l’international, et même des récompenses, comme l’illustre l’apparition dans la sélection de Clownwise, Amour Fou, Le Tout Nouveau Testament (nommé aux Golden Globes dans la catégorie du meilleur film étranger), Melody et même Sunset Song, film de Terence Davies qui n’est pas encore diffusé dans nos salles obscures mais qui a reçu des critiques dithyrambiques fin 2015. Pour ce qui est le meilleure coproduction d’animation, trois films sont en compétition, à savoir Extraodinary Tales, une compilation de nouvelles d’Edgar Allan Poe réalisée par Raul Garcia, Le Chant de la mer, de Tomm Moore, nommée aux Oscars ainsi que le film pour enfants Ooops! De Noah ass Fort.

Court-métrage nous voilà!

Neuf films sont en compétition pour le prix du meilleur court-métrage de fiction, et trois pour celui du meilleur court-métrage d’animation. Quant au prix du meilleur documentaire, il est disputé par neuf œuvres, aussi fascinants que différentes. La critique a notamment remarqué Mis Stellarium, documentaire poétique sur la vie de quatre jeunes réfugiés et Soundhunters, le film expérimental de Beryl Koltz sur l’utilisation de l’enregistrement sonore dans la musique. Quatre autres films rendent hommage à des personnalités luxembourgeois célèbres, notamment le Grand-Duc Jean, l’écrivain Roger Manderscheid, l’artiste polyvalent Fausti et l’acteur Fernand Fox. Bien évidemment, comme toute compétition cinématographique qui se respecte, d’autres prix récompensent la meilleure contribution artistique (scénario, réalisation, jeu et musique) et la meilleure contribution technique (costumes, montage, son, maquillage). Bref, cette année risque d’être particulièrement belle pour le cinéma au Luxembourg.

Etienne Poiarez