A la tête d’Angels depuis 2005, Virginie Huvelle a lancé en 2015 Angels in the House, une conciergerie haut-de-gamme, destinée aux particuliers. L’occasion pour nous de nous entretenir avec l’entrepreneure autodidacte, qui revient sur son parcours. Inspirant.

Quel a été votre parcours avant Angels?

J’ai commencé en faisant les saisons, à Mégève et Saint-Tropez, et j’étais très active. Je travaillais alors plutôt dans le milieu de la nuit. Quand je suis arrivée à Luxembourg, j’ai pris le parti de mettre de côté la facette ‘clubbing’ pour me consacrer au business, ce qui était plus approprié. Avec Farvest, j’ai créé le magazine Made in Luxe, ce qui me donnait l’occasion d’organiser régulièrement des garden party. Ce sont elles qui ont fait ma réputation. J’ai été de plus en plus sollicitée jusqu’à ce que cela devienne une évidence. Je me devais monter ma société. C’est comme cela qu’Angels est né.

C’était une fondamental pour vous de monter votre entreprise?

Oui, pour plusieurs raisons. D’abord, par la force des choses. J’ai un parcours atypique, je suis autodidacte. Je ne disposais donc pas d’un diplôme qui m’aurait permis de décrocher un poste à la hauteur de mes compétences. Et cela était aussi plus dans mon tempérament.

Quelles difficultés avez vous rencontrées?

A Luxembourg, sans réseau, vous ne pouvez rien faire. Et l’inverse est tout aussi vrai. Le plus compliqué a été de me faire un réseau. Etre relativement avant-gardiste a été aussi un frein. Les soirées, à l’image des garden party, n’étaient pas encore très courantes. Et il y a la question de l’argent, qui est tabou à Luxembourg. Autant d’éléments propres au pays avec lesquels il a fallu jongler et apprendre à composer…

Être une femme?

Aussi, mais ça n’est pas seulement le cas à Luxembourg, malheureusement. Dans le milieu des affaires, la femme est quand même perçue comme plus fragile. Elle est souvent vue comme une mère avant le reste. A tort. Nous pouvons conjuguer les casquettes, nous! (Rires) Mais je reconnais que les choses ont bien évolué depuis 10 ans. J’ai pu le constater en lançant ma nouvelle société, les mentalités ont évolué. C’est en partie cela qui m’a poussé à me lancer dans Angels in the House.

Pourquoi vous être intéressée au milieu de la conciergerie de luxe?

C’est venu peu à peu. Il y a un an et demi, maintenant, Angels a repris la gérance du château de Septfontaines, ce qui implique de gérer la gestion et la maintenance du site. Et avec tous les événements qui nous y organisons, nous avons eu aussi beaucoup de ‘choses annexes’ à gérer, comme trouver des situations d’hébergements pour les invités, etc. Autant de détails qui m’ont mis la puce à l’oreille. Et j’ai des contacts dans l’immobilier qui m’ont confirmé qu’il y avait un marché à prendre. L’immobilier résidentiel à Luxembourg est voué à un avenir prometteur. Je me suis dit qu’il y avait une niche à prendre. Une étude de marché plus tard et nous nous lancions!

Quel public visez-vous?

Les privés.

Quelle est la valeur ajoutée de Angels in the House?

Résolument, apporter un art de vivre. Nous allons prester tous les services ‘classiques’ d’une conciergerie, mais nous voulons aller plus loin en apportant un lifestyle à nos clients, avec des infos nationales et internationales, des bons plans, un agenda avec les événements à faire durant les week-end, par exemple.

Notre objectif est d’accéder à toutes les demandes – aussi insolites soient-elles – de nos clients. Dans la limite du possible et du légal, bien sûr! Des fleurs à deux heures du matin? C’est ok. Faire venir du caviar? Laissez-nous six heures. Un vin millésimé pour offrir à un dîner? Nous pouvons satisfaire ces demandes. Pour ce faire, nous avons noué de beaux contacts avec des partenaires de très grande qualité.

Le lancement a été fait en mars. Êtes-vous satisfaite des premiers retours?

Ils ont dépassé nos attentes. Pour l’heure, nous avons près de 20 abonnés et 100 foyers dans les résidences que nous allons gérer. Elles sont au nombre de trois pour l’heure, dont une avec Lobby, une avec Spa et l’autre conciergerie via application, mais nous nous sommes positionnés sur d’autres projets et attendons les réponses. Notre soirée de lancement nous a également permis de décrocher cinq à six gros contrats. L’aventure s’annonce bien et nous allons tout mettre en œuvre pour que cela perdure!