Esthète, épicurienne et toujours disponible, Gerty Ribeiro est à la tête l’enseigne Casting Coiffure, au Grand-Duché. Consciente qu’un tel métier repose avant tout sur l’humain, le management est sa botte secrète pour créer un climat propice à l’épanouissement de ses salariés, comme de ses clients.

Rencontre avec une cheffe d’entreprise humaniste.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de votre parcours, ce serait…

La communication. L’envie de nouer des contacts avec les gens, de leur faire plaisir. Grâce à mon métier, je peux aider les gens à se sentir mieux dans leur peau, à gagner davantage confiance en eux. Et si mes clients sont heureux, je suis contente (sourire) !

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le secteur de la coiffure ?

Chez nous, la coiffure est une histoire de famille (rires) ! Mon père était coiffeur, et avant lui mon grand-père et même mon arrière grand-père ! Mon frère et ma sœur aussi ont des salons ! Déjà quand j’étais petite, je coupais les cheveux de mes voisines. On n’avait pas de poupées pour s’entraîner, on faisait comme ou pouvait (rires) !

Vous mettre à votre compte était-il une priorité ?

Plutôt un heureux concours de circonstances (rires) ! J’ai travaillé durant 13 années en tant qu’employée. Quand mon père a été pensionné, mon frère m’a proposé de reprendre le salon dans lequel il avait travaillé durant 40 ans ! Nous avons ouvert notre premier salon tous les deux, avant que nos chemins ne se séparent.

Avez-vous fait des choix de carrière que vous avez regrettés ?

Non, si ce n’est de ne pas m’être lancée en tant qu’indépendante plus tôt. Mais finalement, cela m’a également permis d’acquérir de l’expérience et de la maturité, donc c’est une bonne chose (sourire) ! Rien n’arrive par hasard !

Vous adhérez notamment à la FFCEL, qu’est ce que ce réseau vous apporte ? Est-ce important de rallier un mouvement fédérateur ?

J’y suis entrée par le biais d’amies. C’est important de pouvoir échanger avec des gens qui partagent les mêmes expériences.

Le secteur de la coiffure est un milieu très concurrentiel. Comment parvenez-vous à vous distinguer ?

Cela passe par des petits détails. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Je suis toujours à la recherche de nouveautés, de nouvelles tendances. Je diversifie on offre en proposant régulièrement à ma clientèle de nouvelles marques de maroquinerie, de bijoux ou de cosmétiques. Je fais également de plus en plus de choses pour ma clientèle masculine : de la même manière que nous offrons une coupe de champagne à notre clientèle féminine, nous leur proposons un verre de whisky en fin de coupe. Je veille aussi à être flexible et disponible pour mes clients. Nous sommes un metier de service, il ne faut pas l’oublier. Je mets également un point d’honneur à me mettre dans la peau de mes clients, afin d’anticiper leurs attentes. Il y a toujours des choses à améliorer.

De quelles compétences un bon manager doit-il faire preuve ?

Il se doit avant tout d’être à l’écoute, et ne pas oublier que les employées ont également une vie après le travail. C’est fondamental de mettre de l’humain dans son management. Il faut savoir donner pour recevoir, mais cela ne se joue pas à sens unique. Je pense aussi qu’il est fondamental d’impliquer ses employées, en sollicitant leur avis, afin de toujours aller de l’avant. C’est également impératif de savoir déléguer et de responsabiliser son personnel

Être une femme dans l’entrepreneuriat : faiblesse ou force ?

Une force, définitivement (rires) ! Quand je regarde mon parcours, je constate qu’en étant devenue être cheffe d’entreprise, j’ai beaucoup gagné en maturité. Et cela à titre personnel comme à titre professionnel. Je suis plus à l’aise et plus rapide pour prendre des décisions, par exemple. J’ai également plus en confiance en moi.

Comment parvenez-vous à jongler entre vie professionnelle et vie personnelle ?

Heureusement que les crèches et foyers de jours existent (rires ) ! Sinon, bien sûr, tout est question d’organisation. Si, parfois, je ‘m’appuie sur mon équipe pour pouvoir me rendre à des rendez-vous personnels, je tiens avant tout à donner l’exemple. Mes coiffeuses doivent prendre sur leur temps libre pour pouvoir emmener leurs enfants à leurs activités sportives, donc je fais pareil. J’essaye d’être juste.

Quels sont vos rituels ?

Je prends du temps pour moi : sophrologie, natation, sport, je m’octroie des moments pour décompresser et souffler. Et quand le stress est trop important, une petite session shopping est toujours bienvenue rires) ! Au travail, j’organise régulièrement des moments « off » avec mon équipe : comme un dîner de Noël et des week-ends, deux fois par ans, dans le cadre de séminaire, de formations à paris ou Bruxelles. Ces moments d’échanges sont importants pour booster le moral de l’équipe et souder les liens.

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent de lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Avant de se lancer, savoir où l’on va et s’assurer que l’on a la maturité nécessaire pour porter son projet. S’assurer que l’on est bien entourée, et faire attention aux personnes auxquelles on accorde sa confiance. Communiquer avec des gens du même secteur, qui, confrontés aux mêmes problématiques, pourront être des aides et des soutiens précieux. Ensuite, il faut foncer ! C’est encore le meilleur conseil.

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