Après avoir passé 10 ans au sein de l’institut Body’Veda, il a paru tout naturel pour Anne-Sophie Wirtzler de prendre la succession d’Anne Brochard. Mue par la passion, la rigueur et la volonté d’entreprendre et d’innover, la nouvelle gérante de l’institut du quartier gare fourmille d’idées et d’envies.

Elle s’est confiée sur son parcours.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de votre parcours, ce serait ?

La chance qui a été la mienne d’avoir croisé la route d’Anne Brochard, la gérante précédente de l’institut Body’Veda. Je l’ai rencontrée à la fin de mes études, en 2008, lorsque j’ai postulé pour rejoindre son équipe. Elle m’a fait confiance et m’a donné ma chance. J’ai énormément appris au cours des 10 années que j’ai passées à ses côtés. Je lui suis infiniment reconnaissante.

Avez-vous des regrets ?

Absolument pas. Ni au niveau professionnel ni au niveau personnel.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer en tant qu’indépendante ?

Je pense que j’ai toujours eu envie d’avoir mon propre institut. Quand la possibilité s’est offerte à moi de reprendre Body’Veda début 2018, je n’ai pas hésité un seul instant.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de la création de votre entreprise ?

Bien sûr, de nombreuses questions se bousculent dans votre tête au moment où l’on décide de se lancer. Il y a également de nombreuses démarches administratives : la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger, les examens à passer afin d’obtenir l’équivalence avec le Brevet de Maîtrise Luxembourgeois. Sans oublier les divers rendez-vous avec les banques, les organismes comptables… Tout cela n’est pas évident, d’autant que chaque secteur d’activité a ses propres codes.

De quels soutiens avez-vous bénéficié ?

La Chambre des Métiers a su répondre à l’ensemble de mes questions et m’a également aiguillé dans les démarches à effectuer. J’ai également reçu un immense soutien de la part de mes proches – ma famille, mon époux – qui n’ont jamais cessé de croire en mon projet et en mes capacités à le mener à bien (sourire)!

Avoir un bon réseau est-il fondamental pour réussir ?

Dans mon cas, je ne parlerais pas de réseau. Une majeure partie de la clientèle de Body’Veda me connaît. C’est également grâce à elle que j’ai pu réussir. J’en profite d’ailleurs pour lui exprimer ma reconnaissance pour la confiance qu’elle m’a accordée. La qualité des prestations que nous proposons sera toujours à la hauteur de ses attentes.

Comment arrivez-vous à vous démarquer dans un secteur aussi concurrentiel que l’esthétique ?

Body’Veda s’est, depuis toujours, positionné dans un segment haut de gamme. Et je souhaite continuer sur cette lancée. Cependant, je reste persuadée que l’on peut toujours faire encore mieux (rires) ! C’est pour cette raison que je vais étoffer la liste de soins existants, en proposant de nouvelles prestations telles que la dermo-pigmentation des sourcils (à partir du mois de juin, ndlr.) ou un tout nouveau concept innovant de soins du visage, dès septembre.

Être une femme et cheffe d’entreprise, est-ce difficile ?

Ce n’est pas évident chaque jour. Il faut réussir à gérer la partie professionnelle, qui prend beaucoup de temps, mais également gérer sa vie personnelle et s’occuper de sa famille. Je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de 10 mois et j’ai la chance d’avoir un mari qui me soutient énormément au quotidien. Cela me permet d’être à 100% disponible pour satisfaire ma clientèle.

Ne travailler qu’avec des femmes, n’est-ce pas parfois délicat ?

Notre environnement est en effet totalement féminin. Je pense que la communication est primordiale, et cela quel que soit le secteur d’activité et/ou l’environnement dans lequel on évolue.

Le management a-t-il un genre, selon vous ?

Je dirais plutôt qu’il a un caractère. Chaque être humain possède son propre caractère et sa vision de l’entreprise. Homme ou femme, l’entreprise gérée reflétera le caractère de celui ou celle qui la dirige.

Être chef d’entreprise est-il donné à tout le monde ?

Il faut savoir faire preuve d’optimisme et de persévérance au moment de la création d’une société. En effet, chacune des étapes nécessite une concentration maximale. On peut être tenté de se dire qu’il serait plus simple de tout laisser tomber. Au sein de l’entreprise, il faut pouvoir être disponible à tout moment, que ce soit pour les clients comme pour ses collaborateurs.

De quelles qualités un bon chef d’entreprise doit-il faire preuve ?

La communication est primordiale : bien comprendre et s’assurer d’être compris. Ne pas laisser de non-dits s’installer. Il est également fondamental d’être optimiste afin de faire face aux petits imprévus du quotidien.

Avez-vous dû faire des sacrifices personnels pour réussir ?

Actuellement, je passe énormément de temps sur mon lieu de travail. Pour m’assurer que les prestations que nous proposons sont à la hauteur des attentes de nos clientes. J’aimerais passer davantage de temps avec mon fils, comme toutes les mamans, je pense. Du coup, les moments que je lui consacre sont des instants privilégiés et je suis avec lui à 100%. Je profite ainsi à fond des journées de fermeture et je peux me ressourcer auprès des gens que j’aime.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux femmes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

N’hésitez pas une seule seconde. C’est une aventure pleine de surprises, un challenge dynamisant. Restez bien concentrée sur votre objectif de réussite, quoiqu’il advienne, et, surtout sur le positif. Même pendant les moments de doutes ou difficiles. Surtout dans ces moments-là !